$

Réservez votre exposition

Fédérer

Fédérer pour reconstruire

Toulouse se libère de l’occupant le week-end du 19/20 août 1944. Dès les premières heures de cette libération, les forces résistantes se rassemblent clandestinement à Toulouse rue d’Orléans. L’assemblée est composée du Commissaire de la République Jean Cassou, des représentants locaux de la FFI dont Serge Ravanel, des responsables civils ainsi que des principaux membres du CDL. L’ordre du jour est de définir les modalités et les conditions de passation des pouvoirs pour la période trouble qui s’annonce. À la sortie de cette réunion, le commissaire Jean Cassou ainsi que deux de ses collaborateurs tombent sur une patrouille allemande.

Marie-Louise Puech

Née en 1876 dans une famille de la bourgeoisie protestante de Castres, cette intellectuelle trilingue avait enseigné à l’université McGill de Montréal. Mariée en 1908 avec Jules Puech, le couple militait dans les courants pacifistes et féministes, activité poursuivie après la Première Guerre mondiale en lien avec les organismes de la Société des Nations.

Lorsque la deuxième guerre éclata en 1939, Marie-Louise fit appliquer par l’association des Françaises diplômées des universités (A.F.D.U) un système d’assistance inspiré par celui des marraines de guerre. Des jeunes femmes étrangères, venues en France pour leurs études,
et ne pouvant regagner leur pays, furent « adoptées » par le personnel de divers lycées où enseignaient des membres de l’A.F.D.U. Il s’agissait principalement de Tchécoslovaques et de Polonaises, parfois juives.

Marie-Louise continuait à envoyer aux femmes des mensualités, à les aider à trouver un logement, à financer leurs études reprises loin de Paris.

Le réseau Borieblanque

Dans une lettre « écrite en français » (selon les instructions de la censure du camp de Noé), Ida Ledermann, Juive expulsée du pays de Bade, d’abord internée à Gurs, s’adressait à Mme Puech pour lui demander secours.

Il s’agissait de trouver une place dans un sanatorium pour y être soignée. Marie-Louise alerta son réseau et réussit à faire admettre Ida au sana de Montfaucon dans le Lot. Albert Picolo fut un des premiers résistants de Carcassonne. Il assura la diffusion clandestine de Combat et Il mit en place des structures qui permirent de diffuser des tracts. Déporté à Buchenwald puis à Flossenbürg (matricule 31267), Albert Picolo s’évada et pu revenir
en France grâce au réseau de Marie-Louise Puech.

Les Puech : Soutien, résistances, sauvetage

Lorsque les Puech ont rencontré Herzfeld de Dresde, ils venaient juste d’Albi vendre leurs alliances pour payer le loyer. Marie-Louise leur fournit des ressources.

Le 30 août 1942, du camp de Saint-Sulpice, Erwin annonce à Marie-Louise qu’il va être déporté en Allemagne et lui demande de prendre soin de sa femme malade.

Finalement, l’intervention de Mme Puech et du pasteur Conord du réseau protestant a permis de libérer Erwin et de ramener le couple en Suisse.