Nous avons voulu honorer leurs gestes justes qui ont permis de sauver des milliers de vies. Ils ont caché des Juifs dans leurs maisons, leur ont fourni de la nourriture et des faux documents, leur ont fait franchir les Pyrénées. Ils les ont aidés à ne pas subir les déportations vers les camps de la mort.
Les Justes, ce sont ces milliers d’hommes et de femmes non juifs, reconnus par l’institut Yad Vashem de Jérusalem, et qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont sauvé des Juifs de la déportation. En France, 76 000 Juifs ont été déportés, mais les trois quarts des Juifs de France ont été sauvés. Ils le doivent à ces milliers de Français qui les ont aidés et qui ont incarné le courage, la générosité et la solidarité.
Simone Veil, discours prononcé à l’ONU le 29 janvier 2007, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 87.
L’exposition est conçue pour être accessible à tous les publics. Elle est un outil pédagogique précieux pour les élèves et tous ceux qui souhaitent apprendre davantage sur cette période tragique de l’histoire.
Elle met en lumière les différentes motivations qui ont poussé les Justes à agir. Certains étaient guidés par des convictions religieuses, d’autres par un sens aigu de la justice ; tous ont simplement suivi leur conscience. Mais n’oublions pas que chaque acte de sauvetage comportait un risque immense. Les Justes ont aidé des personnes hors la loi, considérées comme « indésirables ».
L’exposition « Les Justes » est un
devoir de mémoire essentiel.
Elle nous rappelle que, même dans les moments les plus terribles, la lumière de l’humanité peut toujours briller. En la visitant, en écoutant leurs paroles, vous ne découvrirez pas seulement une page d’histoire, vous vivrez une expérience inoubliable qui vous changera à jamais.
L’exemple des Justes nous montre que même dans les moments les plus sombres, il est possible de faire preuve de courage et de compassion pour créer un monde plus lumineux.
En conclusion, une exposition sur les Justes est un outil pédagogique précieux pour transmettre la mémoire de la Shoah, développer la réflexion sur des valeurs fondamentales et inspirer l’engagement citoyen pour un monde plus juste et plus humain.
QUELQUES JUSTES d’OCCITANIE
Élie Armengaud, a protégé et hébergé la famille juive Greilsammer à Toulouse pendant la Seconde Guerre mondiale, envoyant son contremaître à Paris pour les ramener en toute sécurité.
Mary Elmes, a sauvé la vie de plus de 400 enfants juifs en les faisant sortir clandestinement du camp de Rivesaltes pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est la seule Irlandaise à avoir reçu ce titre de Juste.
Marie-Louise Aubrespin, qui a protégé des familles juives dans sa ferme, symbolise la compassion et l’altruisme. Elle a sauvé la vie de Raymond Rozenfarb en le cachant pendant la guerre.
Marguerite Dulaut, responsable des scouts protestants à Montauban, a aidé à sauver des centaines d’enfants juifs en les intégrant dans ses camps, en leur prêtant des uniformes et en les cachant chez elle, y compris le chef du réseau juif René Klein.
Maurice Dubois, dirigeant du Secours Suisse aux Enfants à Toulouse, a sauvé environ 100 enfants juifs pendant la guerre, dont 45 arrêtés en 1942, grâce aussi à l’intervention de Rosi Naef.
Jean Philippe, commissaire de police à Toulouse, a sauvé des Juifs en refusant de les livrer à la Gestapo et en entrant en résistance. Il a été arrêté, torturé et exécuté en 1944.
Raymond Viadieu, résistant héroïque, a prévenu des Juifs dénoncés et a participé à leur libération d’une prison, sauvant de nombreuses vies.