Les premiers hommes avaient compris l’importance de la coopération et de l’empathie pour survivre.
Cette faculté a perduré à travers les âges et démontre s’il en est besoin que l’entraide entre les Hommes permet de s’adapter et faire face aux défis de la nature et de la société.
Le mouvement de solidarité qui s’est organisé à l’occasion de la grande grève de Carmaux en 1848 pour soutenir les grévistes qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail est un parfait exemple de la manière dont l’entraide a joué un rôle déterminant en Occitanie.
Vivre ensemble et échanger nos savoir-faire
L’Aurignacien, premier habitant de l’Occitanie, est d’abord un migrant venant du Proche-Orient. Il va cohabiter avec l’Homme de Néandertal, ce qui favorisera des échanges de techniques et de savoir-faire donnant lieu à une acculturation des Néandertaliens.
La survie en tant que chasseur-cueilleur au Paléolithique était un défi permanent.
Les risques physiques sont courants et l’entraide au sein du groupe devient un élément essentiel de la survie.
Les Aurignaciens développent ainsi de nouveaux comportements, manifestation d’une relation inédite aux autres et à la nature. Leur compréhension du monde s’exprime au travers d’objets et de nouveaux codes relationnels (art, parure corporelle, musique).
Solidarité ouvrière en Occitanie
Pendant la grande grève de Carmaux en 1848, la solidarité ouvrière fonctionne à plein et les dons alimentent quotidiennement les soupes populaires servies à des milliers de personnes. Les instituteurs de Carmaux font une collecte de 84 000 FF et les mineurs reçoivent encore 25 tonnes de pommes de terre des paysans de la Corrèze et 2 000 litres de vin des viticulteurs de l’Hérault. Les 36 enfants de 17 familles sont accueillis par des personnes solidaires à Toulouse.
Plus tard, avec la répression impitoyable, les familles de six mineurs condamnés à la prison pour fait de grève reçoivent une aide de la CGT compensant la perte de salaire. La CGT envoie aussi un peu d’argent aux prisonniers pour leur permettre de cantiner.
Le chant des verriers
Chanson écrite par Gérault-Richard et destinée à lever des fonds pour soutenir la grève des ouvriers de la Verrerie Sainte-Clotilde à Carmaux, 1896
Citoyens accourus pour fêter la revanche
Des verriers sur leurs exploiteurs
Soyez les bienvenus dans cette Usine franche
Dont vous êtes les créateurs.
Aux jours de lutte et de souffrance
Vous nous avez tendu la main
Grâce à vous, encore, l’espérance
Éclaire notre lendemain.
La Verrerie ouvrière d’Albi
fut la première coopérative ouvrière de France.
Elle est née en 1896 sous l’impulsion des verriers carmausins en grève, avec le soutien du député socialiste Jean Jaurès et d’une souscription nationale lancée par La Dépêche et La Petite République.