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Libérer

L’unité pour la liberté

En pleine Occupation, Toulouse et plus généralement l’Occitanie rassemblera un nombre important de réseaux de résistance dont les objectifs sont variés. En voici une liste non exhaustive : le réseau de renseignement Polonais F2, le réseau de renseignement « Alliance » dirigé localement par le commissaire Phillipe, le réseau de renseignement et d’action Brutus-Boyer, le réseau d’évasion britannique Françoise (anciennement Pat O’Leary), le réseau toulousain Morhange spécialisé dans le contre-espionnage et l’élimination d’agents ennemis. Ces réseaux en première apparence hétéroclites ont pour objectif commun la lutte contre l’occupant et la libération du pays. 1943 est l’année de l’unification des trois grands mouvements de zone sud : Libération Sud, Franc-Tireur et Combat. L’unification avec les partis politiques (socialistes, communistes) les syndicats, intervient en mai 1943, le 27, lors de la première réunion du Conseil National de la Résistance sous la direction de Jean Moulin.

L’Occitanie résistante, Toulouse libérée

Le 19 et 20 août 1944 la ville rose se libère des nazis après 4 ans de guerre et deux ans d’occupation allemande. Renforcé par le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, l’Occitanie va être le théâtre, durant l’été 1944, de combats d’ampleurs entre les forces du maquis et les occupants.

Le point d’orgue sera à Toulouse du 19 au 20 août 1944. De durs combats s’engagent dans différents quartiers de Toulouse et notamment dans le quartier de la gare Matabiau. Au matin du 20 août suite à l’appel du colonel Ravanel, des combattants de la résistance affluent de toute la région : maquis du Lot, Bataillon de l’Armagnac et du Tarn et Garonne. Dans la soirée du 20 août, Toulouse est libérée, le nouveau Commissaire de la République Pierre Bertaux prend possession des bureaux de l’ex-préfet du régime de Vichy.

Femmes libérées mais pas encore libres

Marie-Louise Dissard, figure emblématique et héroïne de la résistance toulousaine, créa sous le pseudonyme Françoise le réseau Françoise en 1943. Dans la clandestinité, elle pilota de 1943 à 1944 ce réseau qui fit passer plus de 700 personnes (aviateurs alliés en lien avec le War Office)
en Espagne en vue de la libération de l’Europe.

Femme de courage, audacieuse et militante féministe, elle travailla pour l’émancipation des jeunes filles par l’apprentissage. Un lycée de Tournefeuille porte son pseudonyme de guerre.